La communauté trouvent des solutions sur le site des silos de la Malting !
Notre projet 100% communautaire s'inscrit dans un processus de participation citoyenne et de lutte à la pauvreté et à l'exclusion sociale. Chaque élément du projet doit répondre aux besoins exprimés par les personnes les plus touchées par la gentrification. Nous utilisons une approche large, concertée et solidaire qui implique des retours avec la communauté.
Dans un processus démocratique, le collectif À nous la Malting a identifié les problèmes vécues par les résident-e-s et propose des solutions viables sur le site de la Malting!
Assistez à la conférence de presse pour
le dévoilement du plan d’affaires pour
la reconversion 100% communautaire
des silos de la Malting À Saint-Henri.
Signez notre lettre ouverte adressée
aux élu-e-s de la ville de Montréal :
https://forms.gle/BktUaB9wJRNpymZq9
Oui, nous pouvons en tant que communauté...
1- ÊTRE COLLECTIVEMENT PROPRIÉTAIRES DE NOS PROPRES LOGEMENTS COMMUNAUTAIRES
Problème : Des condos, il y en a trop!
Les organismes et résident-e-s de Saint-Henri réclament 500 nouveaux logements sociaux dans le quartier. Le nombre d'unités proposé par les promoteurs de condominiums sur le site de la Malting sous la Stratégie d'inclusion de l'administration Dorais est nettement insuffisant en plus de contribuer à la gentrification de Saint-Henri. Lisez le Plan de développement populaire (PDPop) pour l’ouest du quartier.
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22.8% Augmentation de loyer à Saint-Henri depuis 2011
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80,3% Augmentation de loyer à Saint-Henri depuis 1996
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3437 Personnes en attente d'un logement sociaux dans le Sud-Ouest
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30,3% taux de condos à Saint-Henri
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13,3% taux de logements subventionné à Saint-Henri
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2000 nouveaux condominiums construits à Saint-Henri entre 2005 et 2011, comparativement à 147 logements sociaux
Solution : La propriété collective.
Notre projet prévoit construire 200 logements communautaires gérés par un organisme sans but lucratif d’habitation et une coopérative d’habitation et qui appartiennent à la collectivité, non à un propriétaire privé. Ces logements vise à offrir un milieu de vie de qualité pour tou-te-s, incluant les personnes à faible revenu, les familles monoparentales, les personnes vivant seules et les personnes aînées.
C’est possible d’être collectivement propriétaires de nos propres logements!
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Une coopérative d'habitation est une entreprise collective qui offre un logement à ses membres. Ces derniers possèdent conjointement le ou les immeubles de la coopérative dont ils assurent collectivement la gestion. Chacun des membres est locataire de son logement individuel. (Fédération des coopératives d'habitation du Montréal métropolitain - FECHIMM)
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Un Organisme sans but lucratif d’habitation est un organisme d’action communautaire autonome qui a pour mission d’offrir du logement abordable et sécuritaire à des personnes à faible revenu. Les OSBL d’habitation sont caractérisés par un mode de gestion démocratique, c’est-à-dire qu’ils offrent aux locataires une place dans la gestion de l’organisation : sièges au conseil d’administration, droit de vote des membres de l’organisme aux assemblées générales, etc. Les OSBL d’habitation constituent une forme de logement social et communautaire, lequel se définit par une formule de propriété collective qui a une mission sociale et ne poursuit aucune finalité de profit. (Fédération des OSBL d’Habitation de Montréal - FOHM)
2- PRODUIRE NOS PROPRES ALIMENTS SAINS ET ABORDABLES SUR LE SITE
Problème : Précarité alimentaire.
Avec l’augmentation des loyers, la gentrification a contribué à rayer les espaces d’offres alimentaires à Saint-Henri, particulièrement à l’ouest de Saint-Henri. La Direction régionale de la santé publique (DRSP) qualifie ce secteur de désert alimentaire, un endroit où les résidents, dont plusieurs sont vulnérables, ont un accès très difficile aux fruits et légumes frais et de qualité à moins de 500 m de distance. On y retrouve un dépanneur\fruiterie et aucune épicerie.
L’agriculture urbaine représente une des stratégies de subsistance alimentaire car elle “permet aux résidents des secteurs vulnérables, d’avoir accès à une saine alimentation et à des milieux de vie de qualité et aux ménages les moins fortunés de réduire leurs dépenses alimentaires” (éco-quartier Sud-Ouest). Dans le Plan de Développement Urbain, Économique et Social pour Les quartiers aux abords de l'échangeur Turcot (PDUÉS), l’agriculture urbaine fait partie de la stratégie de verdissement. Cependant, l’ouest de Saint-Henri ne compte qu’un seul jardin collectif, les Jardins Collectifs de l’Allée des Tanneries sur la rue Walnut.
Solution : Agriculture urbaine par et pour la communauté.
Notre projet prévoit mettre sur pied un site d’agriculture urbaine à grande échelle sur le site même des silos de la Malting. À travers des systèmes de production aquaponique et hydroponique en serre, ainsi que des jardins collectifs sur les toits des logements, la communauté aura l’occasion de gérer, de distribuer et de consommer la production de plus de 10,000 kg de poisson et de 20,000 kg de fruits et légumes par année à un prix abordable. Le positionnement et le bâtiment de la Malting, particulièrement les silos en béton, représentent une opportunité unique à Montréal pour les résident-e-s et les chercheurs-euses de collaborer sur les techniques innovantes et émergentes dans le domaine de l'agriculture urbaine au profit de la communauté.
3. PRENDRE LE CONTROL DE NOTRE HISTOIRE ET DE NOTRE DESTIN COLLECTIF
Problème : Délabrement de notre patrimoine industriel et ouvrier
L’ancienne usine de la Canada Malting est la dernière usine vacante, du côté de Saint-Henri, qui n’a pas fait l’objet d’une démolition ou d’une conversion (généralement en condos). Cette vestige industriel unique au Canada et iconique du quartier est sérieusement affectée de trente années de négligence et d’abandon. Les bâtiments existants se retrouvent dans un état détérioration avancée. Les promoteurs privés profitent des situations pareilles pour démolir les sites d’intérêt patrimonial avec l’accord des arrondissements. Depuis 2013, les résident-e-s et les organismes communautaires, qui en ont assez de voir les traces sociales et bâties du patrimoine ouvrier de leur quartier être rayés par la gentrification et le développement immobilier, mobilisent contre les projets de condos de luxe sur le site. Leur message est clair : le terrain occupé par la Canada Malting appartient aux habitants et habitantes de Saint-Henri et doit être dédié à un usage communautaire.
Solution : une reconversion qui redonne souffle aux valeurs populaires de Saint-Henri
Notre projet propose la conservation du paysage architectural de Saint-Henri et la promotion de son patrimoine. En tant que première intervention, la consolidation et réhabilitation rapide des structures conservables et la sécurisation des lieux. Au-delà de l’aménagement physique du patrimoine industriel, le collectif propose un projet de musée sur le site qui aura comme objectif de faire rayonner l’histoire ouvrière du quartier :
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Transmission de l’histoire orale à travers des visites guidées, des expositions, des présentations, etc.
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Collection d’objets manufacturés à Saint-Henri présentée dans des expositions itinérantes et sur place.
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Faciliter l’appropriation du site de la Malting et sa machinerie par les résidentEs à travers la restauration et la mise en valeur par un circuit dans tout le bâtiment ainsi qu’un centre d’interprétation du patrimoine.
4. TRAVAILLER POUR RÉINVESTIR DANS LA COMMUNAUTÉ
Problème : La mixité sociale qui cache les inégalités à Saint-Henri
Alors que les revenus des individus à Saint-Henri augmentent de manière significative à travers les années, les inégalités économiques augmentent. Les résident-e-s de l’ouest de Saint-Henri, particulièrement le Turcot, ont un revenu plus bas que le reste de quartier, et on y voit aussi un écart entre femmes et hommes plus important. Le secteur Turcot a aussi le taux d’emploi dans le secteur est le plus bas à Saint-Henri, même en dessus de la moyenne montréalaise, ainsi que le revenu médian le plus bas pour les personnes ayant travaillé à temps plein en 2015. Pour les travailleurs-euses à temps plein, l’écart entre le secteur Atwater et le secteur Turcot est de 13,000 $ (15,000$ pour les femmes). De plus, les familles monoparentales sont les plus désavantagés et se retrouvent plus nombreuses à l’est du quartier.
Il est clair que le développement urbain ne bénéficie pas tous les résident-e-s de Saint-Henri de la même manière. La mixité sociale retrouvée des quartiers gentrifiés ne garantit pas la mobilité sociale ni à des opportunités d’emploi, particulièrement pour les personnes déjà désavantagées par le marché du travail. Le manque d’opportunités d’emplois, de revenu et de services accessibles résultent aux déménagements forcés des résident-e-s de longue durée.
Solution : être nos propres patrons d’entreprises sociales et ainsi réinvestir dans la communauté
Notre projet propose un volet économique sur le site de la Malting composé de coopératives de travailleurs-euses qui investissent les profits dans l’offre de services abordables à la communauté et dans la réinsertions sociale et professionnelles des populations marginalisées.
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Agriculture urbaine
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Café-resto coop
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Coop de vélo
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Location d’espaces pour bureaux et organismes communautaires
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Centre de données
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Marché de fruits et légumes
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Autres services de proximité (ex. bureau de poste, pharmacie)
Appel à l’action :
Pour appuyer le projet :
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Signez notre lettre ouverte : https://forms.gle/BktUaB9wJRNpymZq9
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Assister au dévoilement du plan d’affaires le mardi 3 mars, de 10h00 à 11h30 à la Bibliothèque Saint-Henri (4707 Notre-Dame Ouest)
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